Ce qu’avait dit Colette :
« Je vous propose une journée autour de : raconter… une anecdote, un fait divers.
Il n’y a pas que le conte dans la vie, surtout quand on a qu’une journée.
Nous allons explorer les possibilités d’être captivantes et captivants. Nous travaillerons sur l’importance du silence et sur le regard au public. Nous passerons pour ça par des exercices ludiques, corporels.
Le but : qu’en fin de journée votre public soit pendu à vos lèvres. »
Samedi 29 janvier 2022
Ce qu’on a fait :
Une mise en chauffe corporelle et vocale douce, très douce, sur les tapis de sol.
Puis on a marché, toujours doucement, à travers la salle. On s’est croisés, on a un peu accéléré, on a exploré la salle, on a mis des chapeaux.
1. Traversées de scène : (par groupes de 3 avec chapeaux, mais traversées individuelles)
− Sortie de derrière le rideau, juste marcher pour atteindre l’autre rideau
− Retour, en prenant légèrement conscience d’un public
− Re-sortie, en signalant discrètement au public qu’on l’a vu
− Retour avec une proposition de geste personnel au public
− Les allers et retours se succèdent, en augmentant l’intensité de la proposition qui peut devenir
une chorégraphie. Parfois les « conteurs » croisent leurs partenaires.
2. De nouveaux groupes (de 3) ont été constitués. Colette a donné une courte phrase à chacun et la
consigne de la dire seul, d’abord simplement, puis comme un acteur de théâtre, comme un acteur
lyrique. (Exemples : « Ce que je préfère dans le poulet, c’est le croupion », « Le rap, c’est mon
truc », « En dessous de la tâche, c’est beau » …)
3. On a appris deux petites chansons (il faisait très froid le samedi) :
« Quand il fait froid,
J’ai le cul qui pèle
Et le zizi tout ratatiné,
Ah crème Nivea, si tu étais là,
Finies les gerçures au cul,
Et les engelures. »
(Sur l’air de « Les anges dans nos
campagnes », Noel traditionnel français)
« La femme qui pète au lit,
A quatre jouissances :
Elle bassine son lit,
Elle soulage sa panse,
Elle écoute son cul qui chante,
Dans le silence de la nuit
Elle écoute son cul qui chante,
Elle empoisonne son mari. »
Nous avons chanté, en groupe, les chansons que nous avions apprises
4. Chacun a proposé, s’il le voulait, le titre d’une anecdote qui pourrait se raconter. Colette a noté les titres sur des papiers qu’elle a jetés dans un chapeau. Trois titres ont été tirés au sort et des binômes ou trios
constitués. Celui du groupe qui avait proposé l’anecdote l’a racontée rapidement à son binôme et à
Colette. Elle a donné quelques pistes pour la narration. L’histoire devra être racontée « sur scène »
par chacun des membres du groupe, à tour de rôle, l’un soutenant ou commentant ou appuyant
l’autre ou les autres, transcendé par les mots de Colette.
Dimanche 30 janvier 2022
Ce qu’on a fait :
Une mise en chauffe corporelle et vocale douce, aussi douce que la veille, mais différente.
On a marché par deux, doucement, un reproduisant en miroir les gestes de l’autre, puis en groupe, se mobilisant pour qu’il n’y ait pas de « trou » sur le plateau, gentiment obsédés par l’apparition de ce trou ou obéissant aux injonctions muettes d’un membre du groupe.
On a traversé la salle un par un, les yeux fermés, jusqu’à Colette qui nous accueillait en face, la deuxième fois plus rapidement.
On a exploré la salle par deux, un ayant les yeux fermés, guidé sans la voix par l’autre.
On a marché en accentuant ce qui pouvait faire la particularité de notre démarche.
1. Traversées de scène : (par 2, traversées individuelles d’abord, puis par 2) en gardant la particularité accentuée de notre démarche.
2. Traversées de scène (par 3) avec une consigne secrète très simple (« Ne vouloir uriner que dans les toilettes pour femmes », « vouloir faire cuire un œuf » …) donnée par Colette à chaque groupe, avec la recommandation de toujours accepter la proposition de l’autre, et les conseils de Colette : Ne jamais dire non.
3. Jouer un conte très court, donné par Colette :
Le conte de la betterave,
Le conte de la toute petite, petite, petite bonne femme,
Le conte du tout petit os.
On se contente d’abord, de donner la « trame narrative », puis, a tour de rôle, chaque membre du trio prend à sa charge une partie du conte, en s’appuyant sur les suggestions de Colette.
4. On a écouté, pendus à ses levres, Colette nous conter l’histoire de « la toute petite, petite, petite bonne femme »
2 réflexions au sujet de « T’ES CAP : stage du 29 ou 30 janvier avec Colette Migné »
super stage avec Colette pleine de bienveillance et de partage , c’est une grande chance pour les participants ! quelle belle journée !
C’est une grande chance d’avoir pu participer à ce stage avec Colette si bienveillante et dans le partage de son savoir et son de son expérience!